Chaque année, des millions de comptes en ligne sont compromis à cause de mots de passe trop simples, réutilisés ou faciles à deviner. Pourtant, quelques bonnes pratiques suffisent pour réduire drastiquement le risque de piratage de ses comptes les plus sensibles.
Ce guide explique comment créer un mot de passe vraiment sécurisé, le mémoriser et le gérer sans devenir fou.
Un mot de passe est souvent la seule barrière qui protège l’accès à tes emails, à tes réseaux sociaux, à ton espace bancaire ou à tes services professionnels. Dès qu’un attaquant parvient à le deviner ou à le récupérer via une fuite de données, il peut alors usurper ton identité, modifier des informations, voire lancer d’autres attaques à partir de ton compte.

Un mot de passe robuste repose d’abord sur sa longueur, puis sur sa diversité de caractères et son caractère imprévisible. L’objectif est de rendre le mot de passe assez complexe pour résister aux attaques automatisées, tout en restant gérable au quotidien.
Les autorités comme la CNIL recommandent d’utiliser une phrase de passe, c’est‑à‑dire une suite de mots ou une petite phrase que tu peux transformer en mot de passe. Le principe est de partir d’une phrase facile à retenir et d’en utiliser les premières lettres, en ajoutant chiffres et caractères spéciaux.
Exemple de méthode (à adapter) :
Un générateur de mots de passe permet de créer automatiquement des combinaisons longues, aléatoires et complexes, conformes aux recommandations de sécurité.
Pense à mettre en avant ton générateur de mots de passe avec un bouton bien visible du type « Générer un mot de passe sécurisé maintenant » et un rappel dans plusieurs sections.
Créer un bon mot de passe ne suffit pas, il faut aussi le gérer correctement pour éviter la réutilisation et la perte. Une bonne hygiène de mots de passe repose sur l’unicité, le stockage sécurisé et un minimum d’automatisation.
La règle est simple : ne jamais réutiliser le même mot de passe sur plusieurs sites ou applications. Si un service est compromis, tous les comptes qui partagent le même mot de passe deviennent alors vulnérables.
Un gestionnaire de mots de passe est un coffre‑fort numérique chiffré qui stocke l’ensemble de tes identifiants derrière un mot de passe maître unique.
Des solutions reconnues incluent par exemple Bitwarden, 1Password, NordPass, Dashlane ou KeePass, selon ton budget et tes besoins.
L’authentification multifacteur ajoute une étape de vérification (code SMS, application d’authentification, clé physique, etc.) en plus du mot de passe.
Certaines habitudes rendent les mots de passe inutiles, même lorsqu’ils sont théoriquement robustes. Les corriger fait partie intégrante d’une bonne stratégie de sécurité personnelle.
Même en appliquant toutes les bonnes pratiques, un service peut être piraté et exposer tes identifiants. Il est donc utile de vérifier régulièrement si ton adresse email ou certains mots de passe sont apparus dans des fuites connues.
Un bon mot de passe est long (au moins 12 caractères), unique pour chaque service et composé d’un mélange de lettres, chiffres et caractères spéciaux, sans lien direct avec ta vie personnelle. Une phrase de passe correctement transformée répond très bien à ces critères.
Les recommandations actuelles préconisent au minimum 12 à 16 caractères pour un mot de passe robuste, avec davantage pour les accès les plus sensibles. Plus le mot de passe est long et aléatoire, plus il résiste aux attaques par force brute.
L’important est surtout d’utiliser des mots de passe forts et uniques plutôt que de les changer trop souvent sans raison. En revanche, il faut les modifier immédiatement en cas de fuite confirmée, de suspicion de piratage ou lorsque le service t’en informe.
L’enregistrement automatique dans un navigateur peut être acceptable sur un appareil personnel bien sécurisé, mais cela reste risqué sur un poste partagé ou professionnel. Un gestionnaire de mots de passe dédié offre en général un meilleur chiffrement, plus de contrôle et des fonctionnalités de sécurité avancées.
Les gestionnaires de mots de passe sérieux utilisent un chiffrement fort et une architecture dite « zero‑knowledge », ce qui signifie que même l’éditeur ne connaît pas tes mots de passe. La sécurité repose alors surtout sur la robustesse de ton mot de passe maître et sur l’activation de la double authentification.