Le rapport de Specops Software pour l’année 2024 révèle que malgré des décennies de formation des utilisateurs, les mots de passe restent un point faible majeur dans les stratégies de cybersécurité des entreprises.
Des mots de passe courants et vulnérables tels que “123456”, “Pass@123” et “admin” sont toujours utilisés, exposant les entreprises à des risques de sécurité importants. Les attaques par force brute et par masque sont utilisées par les pirates informatiques pour deviner rapidement les mots de passe.
Le rapport recommande l’utilisation de mots de passe plus longs et complexes, tels que des passphrases composées de trois mots aléatoires. Les applications cloud sont particulièrement exposées aux risques liés aux mots de passe faibles ou compromis, mettant en évidence la nécessité d’une meilleure gestion des mots de passe dans ces environnements.
Quelles sont les principales vulnérabilités des mots de passe identifiées dans le rapport ?
Les principales vulnérabilités des mots de passe identifiées dans le rapport de Specops Software pour l’année 2024 sont :
- Utilisation de mots de passe courants et prévisibles : Des mots de passe faibles tels que “123456”, “Pass@123” et “admin” sont fréquemment utilisés. Ces mots de passe sont facilement devinables et largement connus des pirates informatiques.
- Manque de complexité : Les mots de passe qui ne comportent pas une combinaison de lettres majuscules et minuscules, de chiffres et de symboles sont moins sécurisés et plus susceptibles d’être compromis.
- Réutilisation des mots de passe : Les utilisateurs ont tendance à réutiliser les mêmes mots de passe sur plusieurs sites et applications, ce qui augmente le risque qu’un seul mot de passe compromis puisse donner accès à plusieurs comptes.
- Mots de passe courts : Les mots de passe qui sont courts offrent moins de combinaisons possibles, ce qui les rend plus vulnérables aux attaques par force brute.
- Défauts dans la gestion des mots de passe : Un manque de politiques robustes en matière de mots de passe et une mauvaise gestion des mots de passe par les utilisateurs et les administrateurs systèmes contribuent également à la vulnérabilité.
Le rapport souligne que ces faiblesses sont exploitables par les attaquants et peuvent mener à des intrusions non autorisées, des fuites de données et d’autres incidents de cybersécurité.
Comment les pirates informatiques exploitent-ils les faiblesses des mots de passe ?
Les pirates informatiques exploitent les faiblesses des mots de passe de plusieurs manières :
- Attaques par force brute : Ils utilisent des logiciels automatisés pour essayer rapidement des milliers ou des millions de combinaisons de mots de passe jusqu’à ce qu’ils trouvent la bonne. Les mots de passe courts et simples sont particulièrement vulnérables à ce type d’attaque.
- Attaques par dictionnaire : Ces attaques utilisent des listes de mots de passe courants, de mots du dictionnaire, de phrases courantes et de combinaisons connues pour tenter de deviner les mots de passe.
- Phishing : Les attaquants envoient des e-mails ou des messages frauduleux qui semblent provenir d’une source fiable pour inciter les utilisateurs à révéler leurs mots de passe.
- Ingénierie sociale : Ils peuvent manipuler les utilisateurs pour obtenir des informations personnelles qui peuvent être utilisées pour deviner les mots de passe ou répondre à des questions de sécurité.
- Exploitation des fuites de données : Si un mot de passe est révélé dans une violation de données, les pirates peuvent l’utiliser pour accéder à d’autres comptes où l’utilisateur a réutilisé le même mot de passe.
- Keylogging : Des logiciels malveillants peuvent être utilisés pour enregistrer les frappes au clavier d’un utilisateur, capturant ainsi les mots de passe lorsqu’ils sont entrés.
- Attaques par masque : Similaires aux attaques par force brute, elles utilisent des modèles et des structures communs dans les mots de passe pour réduire le nombre de tentatives nécessaires.
Ces méthodes sont souvent combinées pour augmenter les chances de succès. Par exemple, un pirate pourrait utiliser des informations obtenues par ingénierie sociale pour affiner une attaque par dictionnaire ou par force brute.
Quelles sont les recommandations du rapport pour renforcer la sécurité des mots de passe ?
Le rapport de Specops Software pour l’année 2024 recommande plusieurs stratégies pour renforcer la sécurité des mots de passe :
- Utiliser des mots de passe longs et complexes : Les mots de passe devraient être suffisamment longs (généralement recommandé d’être au moins 12 caractères) et inclure une combinaison de lettres majuscules et minuscules, de chiffres et de symboles.
- Adopter des phrases de passe : Plutôt que des mots de passe traditionnels, utiliser des phrases de passe composées de trois mots aléatoires ou plus, ce qui rend les attaques par force brute et par dictionnaire beaucoup plus difficiles.
- Éviter la réutilisation des mots de passe : Utiliser des mots de passe uniques pour chaque compte pour empêcher un mot de passe compromis d’être utilisé pour accéder à plusieurs services ou applications.
- Mettre en œuvre une authentification multi-facteurs (AMF) : Ajouter une couche supplémentaire de sécurité en exigeant une deuxième forme d’identification, comme un SMS, un e-mail, une empreinte digitale ou une authentification par application.
- Éduquer les utilisateurs : Continuer à sensibiliser sur l’importance de la sécurité des mots de passe et former les utilisateurs à identifier et éviter les tentatives de phishing et autres tactiques d’ingénierie sociale.
- Utiliser des gestionnaires de mots de passe : Encourager l’utilisation de gestionnaires de mots de passe pour générer, stocker et remplir automatiquement des mots de passe complexes.
- Mettre en place des politiques de mot de passe : Développer et appliquer des politiques qui exigent des mots de passe forts et qui obligent les utilisateurs à changer régulièrement leurs mots de passe.
- Contrôles réguliers : Effectuer des audits réguliers des mots de passe et utiliser des outils pour détecter les mots de passe faibles ou compromis au sein d’une organisation.
En mettant en œuvre ces recommandations, les entreprises peuvent réduire considérablement le risque d’une violation de données liée à un mot de passe faible ou compromis.