La délivrabilité des emails n’est pas qu’un mot technique : c’est la clé de voûte de toute stratégie d’email marketing. Imaginez que vous organisiez un grand événement et que vous envoyiez 1 000 invitations. Si seulement 600 arrivent dans les boîtes de réception, votre taux de participation sera forcément impacté. C’est exactement la même chose avec vos campagnes emailing.
Pourquoi vos emails ne passent-ils pas toujours les filtres ? Parce que les fournisseurs comme Gmail, Yahoo ou Outlook sont devenus extrêmement vigilants face au spam et au phishing. Ils veulent être sûrs que les messages qui arrivent dans la boîte principale sont authentiques et sécurisés.
C’est là que les protocoles SPF, DKIM et DMARC entrent en scène. Ils fonctionnent comme des gardiens numériques, validant que vos emails sont bien envoyés par vous, et non par un pirate tentant d’usurper votre identité.
Dans ce guide, je vais vous montrer comment ils fonctionnent, comment les configurer et comment ils peuvent transformer vos résultats d’email marketing.
La délivrabilité correspond à la capacité de vos emails à atteindre la boîte de réception principale de vos destinataires, plutôt que d’atterrir dans les spams ou d’être bloqués.
Un bon taux de délivrabilité est indispensable pour que vos efforts marketing portent leurs fruits. Car même avec le meilleur objet et le plus beau design, un email qui n’arrive pas à destination ne sert à rien.
Beaucoup confondent ces deux notions. Le taux d’ouverture mesure le pourcentage de personnes ayant ouvert l’email. La délivrabilité, elle, se concentre uniquement sur le fait que le message arrive dans la bonne boîte.
Autrement dit, sans délivrabilité, votre taux d’ouverture restera désespérément bas.
Les fournisseurs de messagerie utilisent des algorithmes puissants pour détecter les emails suspects. Ils analysent :
Si quelque chose cloche, votre email finit en spam. C’est pour éviter cela que SPF, DKIM et DMARC sont cruciaux.
Le SPF est un protocole d’authentification qui indique aux serveurs de messagerie quels serveurs sont autorisés à envoyer des emails pour votre domaine.
En clair, il dit : “Seuls ces serveurs peuvent envoyer des emails en mon nom. Les autres, vous pouvez les bloquer.”
Lorsqu’un email est envoyé, le serveur destinataire vérifie l’adresse IP de l’expéditeur. Si elle correspond à une entrée autorisée dans l’enregistrement DNS SPF du domaine, le message passe le contrôle. Sinon, il est suspect.
Avantages :
Limites :
DKIM ajoute une signature numérique aux emails, prouvant que le message n’a pas été modifié entre l’envoi et la réception.
C’est un peu comme un sceau officiel apposé sur une lettre : si le sceau est intact, vous pouvez avoir confiance.
default._domainkey IN TXT "v=DKIM1; k=rsa; p=MIIBIjANBgkqh..."
Ici, default
est le sélecteur, et la clé publique est publiée dans les DNS.
DMARC est une politique qui combine SPF et DKIM pour donner des instructions précises aux serveurs de réception.
En résumé, il dit : “Si SPF ou DKIM échoue, voici ce que vous devez faire avec l’email.”
_dmarc IN TXT "v=DMARC1; p=quarantine; rua=mailto:rapport@mondomaine.com; ruf=mailto:alerte@mondomaine.com; fo=1"
Ici :
p=quarantine
: les emails suspects vont en spamrua
: rapports agrégésruf
: rapports détaillés d’incidentsSPF et DKIM vérifient, DMARC décide. Les trois forment un trio indissociable.
DMARC envoie aussi des rapports (souvent au format XML) qui permettent de suivre l’utilisation de votre domaine et de détecter d’éventuelles tentatives de fraude.
Des outils comme MXToolbox, DMARC Analyzer ou encore Mail-tester vous aident à vérifier si tout est bien configuré.
Avant configuration → taux de délivrabilité 68 %.
Après SPF + DKIM + DMARC (p=quarantine) → délivrabilité 92 % en 1 mois.
Problèmes récurrents avec Gmail (spams).
Résolution → clé DKIM renforcée (2048 bits) + nettoyage base emails.
Résultat → taux d’ouverture passé de 17 % à 28 %.
SPF, DKIM et DMARC sont les trois piliers invisibles de l’emailing moderne. Sans eux, vos campagnes sont vouées à l’échec. Avec eux, vous gagnez en crédibilité, en sécurité et surtout en chiffre d’affaires.
En résumé :
Ignorer ces standards aujourd’hui, c’est comme naviguer sans GPS. Vous risquez de perdre votre route… et vos clients.